Transmilenio

Bogotá est dans le chaos.

Aujourd'hui aussi ils nous ont annulé les cours car les entreprises de transport sont encore en grève. Hier, j'ai dû prendre le Transmilenio, et je me suis retrouvée dans un de ces mouvements de foule... J'ai eu trop peur. Je me suis sauvée en courant et j'ai vite pris un taxi! Et je me suis fait voler mon porte-monnaie. Bref, je ne suis pas morte écrasée! Le service était saturé. A coups de lancers de pierres, dans le sud, parait-il.

C'est qu'il y a plein de problèmes qui se mélangent : le Transmilenio est le meilleur système de transport public mais reste assez cher (1200 pesos), les autres polluent beaucoup (1000 à 1200 pesos) mais les transporteurs de busetas (dont les intérêts ne sont pas forcément ceux de leur entreprise) ont la capacité de paralyser toute l'activité de la ville et de saturer le Transmilenio, qui n'est pas suffisant pour tout Bogotà, loin de là... Et c'est le bordel. Les chauffeurs protestent contre la déviation de leurs routes désormais réservées au Transmilenio, et aussi il y a une sur-offre de Busetas donc la mairie veut envoyer les vieux bus à la casse mais les entreprises n'obéissent pas. D'autre part les grévistes cherchent à détruire les stations ou les bus de Transmilenio. Le maire a dit qu'il ne céderait pas et par conséquent a fermé les écoles pour protéger la population et garantir l'ordre (parce que se retrouver comme j'étais hier peut vite devenir dangereux!)

Une image pour mieux comprendre, tirée d'El Tiempo: